Madagascar, un besoin humanitaire
Un phénomène récent est observé ; une forte accélération de l’urbanisation induit une augmentation des populations migrantes dans la capitale, Antananarivo.
Cependant, bon nombre de ces familles migrantes s’entassent et survivent dans les bas quartiers de la ville. Marginalisées, ces populations vivent dans des conditions d’insalubrité et de très grande précarité, économique, alimentaire. Ces territoires surpeuplés se situent sur la plaine rizicole inondable ce qui accentue encore la précarité de leur habitat, pour la plupart détruit à chaque saison des pluies (de janvier à mars).
Un des pays les plus pauvres du monde
Face au nombre incommensurable d’enfants dans cette situation, l’objectif a ensuite été de s’attaquer aux causes du phénomène de l’abandon en intervenant auprès des jeunes femmes mères.
Tout d'abord accueillir
En 2011 puis 2012, deux crèches solidaires ouvrent leurs portes via un centre de jour accueillant des jeunes mamans mineures et leurs enfants en bas âge. Parmi les premiers partenaires de ce projet pilote, le Ministère de la Population et des Affaires Sociales malgaches met à disposition de l’association des locaux sur le site d’Isotry en plein bidonville urbain de la capitale puis sur celui de Laniera en milieu périurbain rural.
Dix ans après, l’association ouvre le Village Aïna à Antanandrano, dans la banlieue Nord-Ouest d’Antananarivo. Le vaste site, mis à disposition par la Fondation Telma, regroupe les programmes des premières crèches solidaires, la nouvelle Maison des Ados, un Centre de Formation Agriculture, Élevage et Artisanat, une bibliothèque et une salle informatique pour tous ainsi que le Centre de soins pédiatriques.
- Les crèches d’Isotry et Laniera deviennent des écoles maternelles solidaires en septembre 2015.
Puis réinventer la vie des enfants démunis
« Aïna » signifie « la vie », « le souffle de vie » en malgache. « Fournisseur d’avenir», Aïna, Enfance & Avenir intervient depuis 2005 à Madagascar, l’un des pays les plus pauvres de la planète, auprès d’une population extrêmement démunie : les enfants des rues, abandonnés, orphelins, ou enfants en danger, ainsi qu’auprès de jeunes mères mineures sans ressources.
Placé à la 151ème place selon l’IDH (indice de développement humain), défini par le PNUD, à partir de critères tels que l’espérance de vie, le niveau de vie et l’éducation, Madagascar est un pays où 76% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté (soit moins d’un dollar / par jour).
C’est à la dure réalité des bidonvilles que se sont confrontées les deux fondatrices d’Aïna, Nataly Charbonnier et Isabelle Boursier. Ces femmes de cœur ont décidé d’agir, pour venir en aide aux enfants des rues, et à leurs mamans mineures. Elles n’imaginaient pas que 10 ans après, elles seraient rejointes par tant de bénévoles, et emploieraient plus de 80 personnes à Madagascar, concrétisant, avec l’aide de tous les parrains, adhérents, donateurs, et partenaires, un projet centré sur l’hébergement, l’éducation et l’insertion professionnelle, dont les premiers résultats concrets confirment l’efficacité.
Association à La Réunion & ONG reconnue à Madagascar
Aïna, Enfance & Avenir est sans appartenance politique ou religieuse.
À La Réunion, en métropole et en Belgique, une équipe bénévole met en place des actions qui permettent de financer les activités de terrain à Madagascar grâce aux sommes perçues dans le cadre des manifestations, des parrainages, des dons et des subventions.
Aïna, Enfance & Avenir ne vise qu’un seul objectif : réinventer la vie de ces enfants démunis en les aidant à se construire un avenir et en prenant en charge leurs mères adolescentes.
Autonomie
Pour atteindre cet objectif, l’association agit au quotidien dans trois domaines :
- la mise en place de structures adaptées aux besoins des enfants,
- l’amélioration de la vie quotidienne des enfants
- et l’aide à la scolarisation.